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Pélérinage des gens du voyage aux Saintes Maries de la Mer en Camargue .

 

Aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu un attachement particulier pour les gens du voyage.

Un sentiment attisé par mon grand-père maternel, ancien résistant français, qui avait bien connu les errements, les souffrances de ces peuples nomades et fiers. Très jeune et suite aux expériences de vie vécue par ce grand-père, j’ai éprouvé respect, et  une véritable passion pour les gens du voyages, manouches, tziganes, gitans.

 

Ma démarche veut mettre à l’honneur ce peuple souvent mal aimé, accusé de tout et de rien par « des sédentaires » à l’esprit étroit et ségrégationniste.

Ce phénomène de rejet m’a décidé à les photographier, à écouter, observer, recueillir des informations lors de leur pèlerinage aux saintes-Maries où ils honorent leur sainte patronne Sarah la noire.

 

Durant quatre années consécutives je suis retournée aux Saintes-Maries pour participer à ce grand rassemblement gitans du 24 mai.

 

Ce pèlerinage à Sainte Sarah réuni de nombreux gitans venus de tous coins d’Europe. Il attire également touristes, curieux et les habitants des saintes-Maries partagent un moment unique et riche de sensations.

 

Quelques jours avant la procession, les gens du voyage vont prier leur Sainte dans la crypte de l’église  éclairée par des bougies.

Il y règne une atmosphère dense et particulière de recueillement, de dévotion. Les gitans font dons, particulièrement de voiles brodés durant l’année qu’ils déposent délicatement sur la tête de la statue de sainte Sarah. Il arrive que le nombre de voiles offerts à sainte Sarah, dissimule presque entièrement son visage.    

 

Portée par les gitans,Sainte Sarah quitte la crypte , tout en prière, le prêtre en tête de la procession précédé des gardians qui ouvrent le passage. 

Ils parcourent  le village pour traverser« la plage des enfants »se dirigent vers la mer où une barque symbolique les attend, rappelant le voyages des saintes, celui de Sarah.

 

Le prêtre officie à une bénédiction de la mer. Les gens du voyage se joignent à cette bénédiction en entrant dans l’eau, une eau bénie qui leur portera fortune et bonne santé durant l’année.

Cette grande fête des gitans est aussi l’occasion de nombreux baptême et communions de leurs d’enfants.

 

Les Saintes maries résonne de sons de guitares, de musiques gitanes.

Me mêler à cette effervescence heureuse m’a permis de photographier des gitanes dansant le flamenco, la gravité, la fierté de ce peuple extraordinaire.

Un peu plus loin, un grand marché gitan, je balade mon objectif sur ces scènes témoins de vie, de musique et de chaleur humaine.

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